Cette semaine, on craque sur la voix froissée de Louis Gaston…
"Un bon songwriter comme on les aime avec du vécu, des bases solides et une conviction qui emporte tout. Avec ses influence blues et rock de Tom Waits ou Dylan revendiquées, ce parisien à bien bourlingué pour nourrir ses compositions classiques mais personnelles. On le découvre avec son nouveau morceau Blowing Through The Trees." (18/01/15)

 

Coup de Coeur de l'émission Mad In France...
"On va vous parler d’une nouvelle découverte ce mois-ci, un coup de cœur : un artiste qui s’appelle Louis Gaston, qui est parisien, très imprégné des Etats-Unis, vous écouterez sa voix on reconnaît bien Joe Cocker, Neil Young, James Taylor tout cet univers-là... d’ailleurs il a vécu un an à Los Angeles d’où il est revenu avec cette chanson : Fortune Tellers. On attends de le voir en live, on croise les doigts !" (02/15)

Un "songwriter" contemporain...
Un parcours jonché de belles rencontres musicales qui lui feront successivement découvrir les styles qui poseront les fondations de son inspiration future Louis Gaston assume ses influences blues rock et grave aujourd'hui son appartenance à la famille des "SongWriters" contemporains. (10/14)





     








Un musicien méritant, exerçant son art avec passion et respect pour le public.
     Ce jeune artiste parisien de 32 ans n'a pas jugé utile d'angliciser son nom ni de choisir un de ces pseudos décalés qui font fureur dans le milieu. Alors, lorsque les gens voient la pub de son concert dans une salle du quartier, ils ne pensent pas obligatoirement à une soirée blues ou folk ; dorénavant, les fidèles de 'Feeling Blues', si ! Et c'est heureux, car nous avons là un musicien méritant, exerçant son art avec passion et respect pour le public ; son parcours pas toujours facile, ni rectiligne, explique pourquoi ! Mis au violon dès 4 ans, il travaillera la musique classique durant l'enfance puis se glissera derrière le piano à 10 ans avec des envies de boogie-woogie. C'est tout seul qu'il étudiera ensuite la guitare avant d'aller suivre une formation au Centre International de Musique (CIM) vers 17 ans. Avec un tel bagage, il se retrouve dans la sphère rock de 2005 à 2009 sous le nom de Captain Freakass et avec le groupe 'Castle Of Aaaaargh !!!' – si, si, ça existe. En 2010, se présente l'occasion d'un séjour à Los Angeles et là-bas il approfondira toutes ses connaissances musicales au 'Musician's Intstitute of Hollywood'. Revenu en France il y a 2 ans après un an et demi en Californie, il essaie de trouver sa place sur les scènes de l'hexagone et vient d'enregistrer un EP 6 titres : "FORTUNE TELLERS". Par ailleurs, il participe au spectacle musical 'Salut les copains' dans lequel il interprète, en anglais, certains tubes de l'époque, en particulier Ray Charles.
     C'est accompagné de sa seule guitare qu'il nous est venu ce soir et il attaque par "Fortune tellers", le titre phare de son album. Les notes coulent dans nos oreilles, enchanteresses tant par l'agilité de ses doigts qui courent sur la guitare que par la belle sonorité de sa Gibson J 45. On est sur un style entre blues et folk traditionnel et notre homme chante d'une voix grasse, parfois rocailleuse mais chaude. Il va commencer par nous faire tous les titres de l'album et, chanson après chanson, on le sent de plus en plus habité par sa musique. Sur les longues phrases musicales, il tire la langue concentré sur le manche de sa guitare, sur certaines parties chantées on lui voit un visage torturé et sur certains titres comme "Goin' down", il projette les mots vers les spectateurs – un spectacle vivant ! Et puis, il y aura des reprises et l'éventail sera bien large de "Woke up this morning" (BB King) à "Proud Mary" (John Fogerty) en passant par "Louisiana" (Randy Newman) ou "Hey Joe" (celui d'Hendrix). Ce qui s'explique par des goûts musicaux qui le conduisent vers Tom Waits ou Little Feat puis Dylan ou Neil Young ; et de ce dernier, il nous fera une jolie version bien bluesy de "Don't let it bring you down". On entendra "Honky tonk woman", des versions folky de quelques titres pop, tel "Come together" et c'est détendu, probablement par l'accueil du public, qu'il finira sur une note enfin optimiste avec "I found love". C'était une belle soirée, une jolie découverte ; attendons maintenant le nouvel album espéré pour février prochain et la formation annoncée d'un trio...
     Loin de ses débuts punk et après un parcours un peu en zigzag, tant sur le plan de la musique que sur celui de la conduite de sa vie, le voici, avec six compositions originales, à la frontière du blues et du folk traditionnel. Enregistré en quatuor avec claviers, basse et batterie, Louis chante bien et s'accompagne à la guitare, au piano et à l'harmonica. Les titres les plus blues sont "Fortune Tellers" où domine le piano et "Blow My Bloody Blues Away" mais il m'étonnerait fort qu'il se trouve quelque part un amateur de blues qui ne craquerait pas à l'écoute de "Carry On" ! L'album se termine sur un bizarre "Tomorrow" où la voix est particulièrement rocailleuse. Probablement difficile à se procurer, voici un CD bien agréable à écouter en attendant le futur album... (1erTrim/15)

Signé : Gilbert Béreau